Audience avec M Gratadour sur la formation initiale des enseignants

Jeudi 11 février, nous avons rencontré M Gratadour, doyen des IEN en charge de la formation initiale des professeurs des écoles auprès du Recteur. M Gratadour a insisté sur l’intérêt qu’il porte au dialogue social. Il a précisé qu’il pense que les regards croisés sur les situations sont toujours source d’évolution positive. Il a aussi souhaité que nous abordions deux points : le suivi actuel des stagiaires et l’évolution de la formation pour l’année prochaine.

Le suivi actuel des stagiaires

M Gratadour souhaite améliorer la formation pour l’année prochaine et il souhaitait donc faire une première évaluation du dispositif actuel. Nous avons donc souligné que les situations pouvaient être assez disparates entre les sites. En effet, nous avons signifié les difficultés de certains stagiaires sur l’ESPE de Tulle. Sur l’ESPE de Limoges, nous avons expliqué que les situations étaient différentes. La charge de travail n’est pas la même entre les collègues qui ont le M2 à valider et ceux qui l’ont déjà validé. Nous avons pointé le fait que la charge de travail s’alourdissait pour tous depuis quelques semaines. M Gratadour est conscient de la situation.

Nous avons aussi mis en avant le fait que si les visites ont été un peu trop fréquentes notamment pendant la période novembre-décembre. De même, il peut y avoir une distorsion entre les conseils des tuteurs ESPE et des tuteurs Education nationale, ce qui n’est pas toujours facile à gérer. M Gratadour a aussi noté cette distorsion et il souhaite que l’année prochaine, les tuteurs puissent se voir plus fréquemment pour harmoniser leurs attentes au mieux. En outre, nous avons rappelé notre souhait d’une évaluation bienveillante et positive pour les stagiaires.

Les formations 2016-2017

Le SE-Unsa a de nouveau demandé un retour au stage massé pour les stagiaires avec une journée et demie de formation. Nous avons expliqué que la mouture actuelle était moins pertinente pour les stagiaires que nous le souhaitions. Il est nécessaire de revenir à ce qui se faisait en 2014-2015. Nous savons que cela a un coût pour l’administration en équivalent temps plein mais la qualité de la formation initiale doit être privilégiée. De plus, la structure deux classes ajoute en charge de travail et il serait nécessaire d’éviter autant que faire se peut ces montages en privilégiant les mi-temps. Concernant les stages massés, nous avons rappelé leur intérêt pour les stagiaires mais aussi leur apport pour la formation continue de tous les collègues. Les stages massés permettent autant de départs en formation continue qu’il y a de stagiaires et ce pour des durées de deux semaines.

Pour les futurs stagiaires, le SE-UNSA souhaite aussi des immersions plus importantes dans leur classe ou chez les tuteurs qui les suivent. Il est aussi nécessaire que la rentrée scolaire puisse s’effectuer différemment de cette année et de l’année dernière. Cette année, la rentrée étant un jeudi, la situation devrait être meilleure.

En outre, nous avons aussi demandé à ce que les T1 et les T2 puissent bénéficier de stages de retour de pratique. La formation initiale doit pouvoir se poursuivre après la titularisation.

Enfin, il était  important d’aborder avec M Gratadour la question des enseignants qui accueillent. Ces derniers sont toujours bienveillants avec les stagiaires et passent du temps avec eux pour les aider. Ce temps peut parfois être supérieur à celui passé avec un collègue TRS pour la simple raison que les habitudes de travail sont à mettre en place. Quand il y a de la stabilité avec le collègue qui effectue le complément de service, les liaisons sont plus rapides et plus efficientes. Certains collègues accueillent tous les ans un stagiaire et doivent donc à nouveau remettre en place des modalités de travail. Nous avons demandé à ce qu’une réflexion soit menée pour que ces collègues puissent s’y retrouver.

L’entretien s’est conclu après une heure et demie d’une discussion riche et constructive. Nous retrouverons M Gratadour lors d’un groupe de travail intersyndical le jeudi 24 mars.