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Le Blog du SE-Unsa 87

AESH : la déception se confirme... pour les personnels

29 Novembre 2014 , Rédigé par SE-UNSA 87 Publié dans #A.S.H

« Je suis passionnée par mon métier, je ne me vois absolument pas faire autre chose, je suis entièrement épanouie par ce que je fais et j'essaie quotidiennement d'exercer mon métier du mieux possible. Pourtant, aujourd’hui je m’interroge : pourrai-je continuer à long terme dans de telles conditions ? », nous dit Stéphanie AED/AVS depuis 6 ans et ‘toute nouvelle’ AESH en CDI.

Son témoignage illustre parfaitement les principales préoccupations des centaines d’AESH ayant répondu à l’enquête du SE-Unsa lancée il y a deux semaines.

Qui sont les AESH ? Principalement des femmes (95%), majoritairement âgées de 36 à 45 ans ( 36%) et employées à temps partiel (90% ), principalement sous contrat de droit public mais aussi sous CUI de droit privé.

Leurs conditions de travail

Avec un temps partiel imposé à 84%, elles sont très nombreuses à témoigner de leurs difficultés à vivre de leur travail : «  difficile de joindre les deux bouts », «  compliqué d’élever deux enfants avec un salaire de 600 euros ». D’ailleurs, 55% d’entre elles disent avoir constaté une diminution de leur salaire par rapport à l’année précédente.

Seul point positif : 73% n’ont pas changé de lieu de travail et la grande majorité exercent à proximité de leur domicile, sur un seul établissement. Leur type d’accompagnement (AESH-I/co/m) n’a pas changé pour la majorité d’entre elles.

Autre préoccupation : la formation

85% des AESH n’ont eu aucune proposition de formation depuis la rentrée et le peu ayant pu en bénéficier ont suivi seulement 10 à 20 heures de formation. C’est donc pire que sous le statut d’AED/AVS (60 heures).

Une soif de reconnaissance

Beaucoup d’AESH déplorent le manque de reconnaissance de l’administration et parfois de l’équipe éducative. Ils souhaiteraient en majorité pouvoir poursuivre leur accompagnement en dehors du temps scolaire à 66%.

Et l’avenir ?

Un tiers n’envisagent pas de rester AESH malgré leur engagement pour cette mission.

Ces premiers retours confirment les faiblesses du dispositif que nous avions pointées dès le départ. Il est urgent pour le ministère de s’attaquer à la mise en œuvre d’une formation diplômante, valorisée et reconnue sur le marché du travail. Les personnels doivent pouvoir vivre dignement de ce métier. Cela passe par l’arrêt d’un temps partiel subi et la possibilité d’étendre leurs missions au périscolaire.

Le SE-Unsa, syndicat ayant toujours défendu la création d’un vrai métier d’accompagnant, ne peut se satisfaire d’un tel constat. Nous allons nous servir de ces résultats pour alerter le ministère et demander une audience consacrée aux AESH.

Continuez à faire circuler cette enquête : chaque réponse compte pour faire entendre votre voix !

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